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Quel danger pour l’organisme ?

Les apnées entraînent une baisse d’oxygénation du

sang. Ainsi, le cœur travaille anormalement au cours du

sommeil pour essayer de mobiliser toutes les réserves

en oxygène. Peu reposant, le sommeil ressemble à un

marathon et le patient atteint de syndrome d’apnées du

sommeil (SAS) se réveille épuisé. En fatiguant le cœur,

le SAS augmente le risque de surmortalité liée à un

problème cardiaque (infarctus du myocarde) ou vasculaire

(accident vasculaire cérébral). Et le risque d’hypertension

artérielle est trois fois plus élevé chez les apnéiques.

Quels signes doivent alerter ?

Outre un sommeil non récupérateur, les signes avant-

coureurs sont : ronflement sonore et ancien, somnolence

diurne fréquente, maux de tête matinaux, troubles de la

mémoire, de la libido… «

Pas facile de les identifier si

l’on vit seul ou si le conjoint ne constate pas lui-même

les apnées. En cas de doute, une consultation s’impose

avec la prescription d’une polygraphie nocture : un examen

simple, réalisable à domicile, qui dénombre les apnées

pendant la nuit

», explique le spécialiste.

Quand faut-il traiter l’apnée ?

On parle de syndrome d’apnées du sommeil quand

le nombre d’apnées est supérieur à 10 par heure de

sommeil. Entre 10 et 30 apnées par heure, le médecin

décide ou non d’un traitement selon la sévérité des

signes (somnolence, sommeil de mauvaise qualité) ou des pathologies associées (maladies cardiaques…).

Au delà de 30 apnées par heure, il propose le plus souvent la ventilation nocturne en pression positive

continue (PPC) par voie nasale. En clair, un respirateur avec masque nasal qui envoie de l’air sous pression,

empêchant l’obstruction des voies nasales et réduisant ainsi le nombre d’apnées. Pas fun, ni pour soi ni pour

son conjoint mais «

la recherche a montré que ce traitement a un effet très bénéfique sur la diminution du

risque cardiaque et sur le risque accidentel (NDLR : accident de la route lié à la somnolence par exemple)

»,

souligne Damien Léger.

L’appli qui sauve !

Développée par le Pr Damien

Léger, l’application gratuite

iSommeil

(iPhone, iPad et iPod

touch) permet de faciliter le

sommeil grâce à des séquences

lumineuses et une musique relaxante. Elle

détecte également les apnées du sommeil

en identifiant les arrêts de respiration et les

ronflements grâce au microphone du téléphone.

4

%

de la population française souffre

d’apnée du sommeil* »

*Source :

ameli-sante.fr

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