4 5 LIGNES NOUVELLES BORDEAUX-TOULOUSE ET BORDEAUX-DAX - ENGAGEMENTS DE L’ÉTAT - AVRIL 2023 2.5. Le sol et sous-sol 2.5.1. Une stratégie des matériaux pour optimiser les besoins Le projet de lignes nouvelles est globalement déficitaire en matériaux. Sur l’ensemble du linéaire, les besoins sont estimés à 41 millions de m3 (remblais courants et matériaux nobles). Le volume total de déblais extraits dans les terrassements est estimé à 24 millions de m3, dont 11 pouvant être réemployés en remblais courants et 13 à mettre en dépôts (selon hypothèses de réemploi au stade actuel des études), générant un besoin de fournitures extérieures de 30 millions de m3. Par tronçons, la répartition est la suivante : > tronçon Bordeaux-Sud Gironde : pour un besoin estimé à 7,5 millions de m3, le volume de déblais extraits est de 2 millions de m3, dont 0,3 pouvant être réemployé en remblais et 1,7 à mettre en dépôts, générant un besoin de fournitures extérieures de 7,2 millions de m3 ; > tronçon Sud Gironde-Toulouse, pour un besoin estimé à 19,7 millions de m3 , le volume de déblais extraits est de 17,3 millions de m3, dont 9,7 pouvant être réemployés en remblais et 7,6 à mettre en dépôts, générant un besoin de fournitures extérieures de 10 millions de m3 ; > tronçon Sud Gironde-Dax, pour un besoin estimé à 13,8 millions de m3, le volume de déblais extraits est de 4,7 millions de m3, dont 1,1 pouvant être réemployé en remblais et 3,7 à mettre en dépôts, générant un besoin de fournitures extérieures de 12,7 millions de m3. L’élaboration de la stratégie desmatériaux est une démarche progressive, approfondie à chaque stade d’avancement des études du projet. Les prochaines étapes (études d’avant-projet détaillé, études de projet…) permettront d’affiner cette stratégie, en consolidant et optimisant les hypothèses prises en compte. Afin de limiter le recours à des apports extérieurs (recours aux exploitations existantes, sites d’emprunt, carrières) au strict nécessaire pour les besoins du chantier, lamise aupoint de la stratégie de gestion des matériaux sera poursuivie, en fonction notamment des campagnes de reconnaissances géotechniques détaillées, en recherchant l’optimisation : > du calage du projet technique (profil en long et en travers) de façon à améliorer l’équilibre dans le mouvement des terres entre déblais et remblais ; > des dispositions constructives et des possibilités de réemploi des matériaux, selon les campagnes géotechniques complémentaires à réaliser au début des études détaillées (tout en maîtrisant le traitement des matériaux). L’optimisation de la couche et sous-couche par réalisation de grave bitume pourra également être recherchée pour optimiser le bilan global des matériaux. La recherche de nouveaux sites d’emprunt ou le recours à des carrières existantes en exploitation se fera le plus près possible des zones de plus fort besoin, afin de minimiser les transports routiers. Le choix du lieu de prélèvement sera dicté par des considérations géotechniques et économiques, mais aussi par des préoccupations environnementales (évitement des secteurs sensibles, des sites et paysages, des aires parcellaires délimitées des AOC). Les éventuels sites d’emprunt feront l’objet, conformément à la réglementation en vigueur, d’une demande d’autorisation d’exploiter au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement dans la rubrique relative à l’exploitation de carrières.et feront l’objet d’une évaluation environnementale (les effets sur le climat local et le régime hydrique des sols seront notamment examinés). Ils devront également être compatibles avec les Schémas des carrières ; les Schémas régionaux des carrières de Nouvelle Aquitaine et Occitanie en cours d’élaboration seront pris en compte dans le cadre des études de conception finale et des autorisations environnementales. L’approvisionnement en matériaux issus des carrières locales s’effectuera par la route en empruntant les voiries adaptées au trafic poids lourds. L’approvisionnement autre que par les carrières locales pourra éventuellement recourir à d’autres moyens de transport, par voie ferrée notamment, avec des zones de stockage embranchées fer prévues dans le cadre du projet (sites des bases travaux de Saint-Selve, Sainte-Colombe-en-Bruilhois, Laluque) ou provisoires (localisation à définir), en fonction de l’ordonnancement des chantiers. Sols et sous-sols
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